Chers amis,

 

On se pose souvent la question: l’Europe est elle anti-chrétienne?

Il serait plus correct de dire, qu’il y a malheureusement beaucoup de tendance antichrétiennes en Europe. Comment réagir face à cette situation ? Mgr. Gergely Kovacs originaire de Transylvanie vit à Rome. Ci-dessous quelques unes de ses pensées : une triple obligation pour une Europe chrétienne.

Merci pour votre engagement et vos prières pour une Europe basée sur des valeurs chrétiennes.

 

Votre équipe « l’Europe pour le Christ ! »

 

 

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Un triple devoir pour une Europe chrétienne

 

Ci-dessous, les affirmations de M.A. Gergely Kovacs, chef de bureau du Conseil Pontifical pour la Culture, tirées d’un discours tenu lors du congres de l’union paneuropéenne le 2 mai à Passau en Allemagne.

A première vue, l’Europe se présente comme une mosaïque de cultures ; latines, baltiques, slaves ainsi que celtiques, sans oublier aujourd’hui les courants de migrations provenant en dehors de l’Europe. Bien que l’Europe n’ait jamais été une entité civique, politique ou historique, elle a pratiquement atteint son unité par l’union propre culturelle et spirituelle à travers les siècles.

On peut prouver cette pluralité lorsque l’on considère et réfléchit à l’importance de la philosophie grecque et de l’impact du droit romain, mais également l’éducation libérale ou le mouvement social, c'est-à-dire l’esprit intellectuel et le combat pour une justice sociale. La chrétienté était sans aucun doute les liens dorés qui retenait cette diversité ensemble. Le grand Goethe a résumé ceci dans la phrase : « la langue maternelle de l’Europe est la chrétienté ».

L’âme chrétienne peut être souvent blessée ou recouverte de boue, mais elle n’est jamais étouffée.

 

J’aimerai proposer un triple engagement, un triple appel à chacun de nous.

 

1) Pardessus tout, nous devons nous battre contre l’oubli, de la même manière que nous devons nous rappeler nos racines et les valeurs fondamentale de la véritable identité de l’Europe. Sans cela, les glorieuses cathédrales et les monuments deviendront – comme le poète allemand Wilhelm Willms a décrit « des coquilles d’escargots vides », pleines de touristes sans cœur, sans but, les traversant sans vie, sans chants, sans voix et sans aucune foi. Alors le caractère noble de notre culture ressemblera à ces coquilles dans lesquelles les sons du passés se sont tus.

 

2) Complémentaire à cette première bataille, une seconde doit être menée contre la superficialité, la banalité, le vide, la vulgarité et la laideur. Ces combats doivent être joints et se soutenir mutuellement. Un retour à l’étique et la beauté - des étoiles brillantes fixées au firmament de la civilisation européenne- devrait resplendir par la proclamation du message chrétien de justice, de beauté, de vérité et d’amour. Il n’est pas rare de citer les mots du philosophe danois Christian Soeren Kierkegaard, trouvés dans son journal : « c’est comme si le vaisseau est contrôlé par la cuisine de l’administration, qui n’annonce pas la direction à suivre à travers les canaux du commandant, mais le repas du lendemain ». Considérez s’il vous plait avec des yeux critiques que la télévision de nos jours n’annonce que ce que nous mangerons, comment s’habiller et quelles sortes de modes et de style de vie sont « tendance ». D’un autre coté on manque souvent la voix aux directions claires définissant le sens de la vie et nous appelant à distinguer le bien du mal, le juste du faux, la vérité du mensonge, la vie de la mort.

 

3) Finalement, j’aimerai mentionner un troisième engagement nécessaire pour nous afin de devenir de vrais européens : Se battre contre tout extrémisme quel qu’il soit. D’un coté le danger de syncrétisme et de relativisme est toujours présent en réalité et cela peut mener à la destruction de notre identité. Dostoïevski écrit amèrement : « l’Europe a renié le Christ et pour cela, et cette raison seulement, elle meurt maintenant ». D’un autre coté, il y a le danger du fondamentalisme, qui se traduit par une exclusion, qui en retour tue le respect humain et en conséquence la valeur d’êtres humains est bafouée parce que les gens craignent tout d’abord ce qui est différent. Cependant il est impératif que la grande tradition du dialogue, de la confrontation des cultures et des religions prennent place dans une véritable esprit de chrétienté. Thomas S. Eliot écrit : « si la chrétienté disparaît, notre culture disparaît avec elle, ainsi que notre visage ».

 

 

Pour encourager votre désir et la formation de la “nouvelle Europe”, j’aimerai conclure en citant les paroles du saint père Benoit XVI lors de l’audience à la veille du cinquantième anniversaire de la signature du traité de Rome le 24 mars 2007. Une forme unique d’apostasie de l’Europe par elle-même, avant qu’elle n’apostasie Dieu. Le saint père dit alors : « ne soyez pas abattus, ne perdez pas courage, soyez actif dans le débat public au niveau européen, dans le sens que l’Europe est maintenant une part intégrale du débat international et soutenez cet effort par une action culturelle efficace. »